LAVENDER DIAMOND : "Imagine Your Love" (2007)
Et si Lavender Diamond était la douceur féminine de ce début d'année ? Nouvelle signature du label Rough Trade, ce groupe, menée par la pétillante chanteuse américaine Becky Stark -originaire de Providence, vient de sortir son premier album. Douze chansons pop-folk puisant aux racines de la musique américaine, entre douceur et rythme, entre dépouillement et orchestration, où la voix toujours caressante et aérienne de Becky nous parle de paix, de nature, de communication avec l'autre. Oh, bien sûr, rien de révolutionnaire dans cette musique qu'on qualifiera de pastorale, très proche du folk et pas loin de la pop (le tube potentiel Open Your Heart ). Mais aucun passéisme non plus. Sous une fausse simplicité, beaucoup de vie, de variété et de subtilité entraînent vite l'accutumance pour pas mal de ces chansons. A commencer par Like An Arrow, la septième plage de l'album, un morceau entre mantra indien et chant amérindien, très rythmé, puissant, énergique (énergétique aussi !) à écouter le matin, fort, très fort, en chantant à tue-tête ! (note 3.75/5)
photo Autumn De Wilde
En réponse à nos interrogations, la chanteuse commence son disque de la manière la plus atroce qui soit : une chansonnette de rien du tout : Non, Tracey, pas ça ! Pas ça tout de suite ! Et sur cette chanson vraiment très moyenne, l'artiste enchaîne un deuxième titre aux synthés très 80 bien démodés (d'autres les qualifieront peut-être de "vintage") D'autres titres electro-pop ou disco-house tels que les réussissait si bien Everything But The Girl sur "Amplifield Heart" (94) et "Walking Wounded" (96), ses albums très réussis des années 90, viennent un peu nous réconforter, comme "
Des albums de reprises, il en sort régulièrement. Des bons et des moins bons. Surtout des moins bons, d'ailleurs ! L'album de reprises est un exercice qui peut sembler facile a priori, mais qui peut aussi vite devenir un piège pour les artistes en crise d'inspiration. 
Allez, autant le dire tout de suite, Marissa Nadler ne met pas toutes les chances de son côté pour aborder une deuxième phase plus grand public dans sa carrière. Non pas que son troisième enregistrement manque de qualités. De la douceur, de la langueur, Marissa en a à revendre dans ces 11 ballades folk très soignées au parfum mélancolique. Et les amateurs de belles voix féminines comme moi sont servis avec la voix très pure de cette chanteuse, héritière, elle aussi, d'une Hope Sandoval. Mais là où l'ex chanteuse de Mazzy Star captive, surprend, enchante, dans son disque solo, Marissa Nadler donne un peu l'impression de se répéter, d'un disque à l'autre, d'une chanson à l'autre. Est-ce du aux chansons elles-mêmes, toutes signées par l'américaine ou simplement à l'accompagnement trop uniforme à la guitare que les petites touches de banjo ou de harpe n'arrivent pas à colorer suffisement ? Aux rythmes lents, trop uniformes ? En tout cas, on garde l'impression que cette artiste ne nous a pas encore donné son grand album (et pourquoi pas pour le prochain un album de reprises à la Cat Power ?). Et en attendant mieux, on continuera d'écouter, souvent, à petites doses, la voix belle et triste de Marissa Nadler. (note des deux disques : 3.5/5). Pour voir "Hyacinth" en live, c'est 
Emilie Simon à "Voix de femmes, douceurs de folk" ? Même si l'univers de la jeune chanteuse ne fait pas que dans le registre de la douceur que j'affectionne tant, j'avais envie de lui consacrer ce petit billet à l'occasion de la sortie de son premier CD et DVD live. Car c'est en public que cette artiste atypique dans le paysage de la chanson française donne le meilleur d'elle-même, développe un univers artistique original basé sur une grande créativité, une belle sensibilité... et beaucoup de charme. En plus de ses qualités d'auteur-compositeur de talent, cette amoureuse du son risque sur scène des expérimentations sonores originales, utilise des instruments vraiment étonnants, fait partager son amour des rythmes, des programmations qui claquent, des sons étranges de l'électro (vous en connaissez beaucoup, vous, des chanteurs d'ici qui utilisent l'eau comme instrument de musique ?). Sur scène, on est surpris, émerveillé par autant d'originalité. Allez, courrez donc vite voir Emilie Simon en live, vous serez conquis, promis ! 
Ayo (la joie en yoruba), c'est une des très bonnes surprises de l'année 2006. Cette jeune artiste de 25 ans aux racines nigérianes et tziganes a rencontré un succès mérité avec son premier album, "Joyful" et son tube "Down On My Knees". Ayo c'est le mariage personnel d'une voix soul mêlée à des sons venus du folk ou du du reggae. Ayo, c'est aussi une personnalité attachante qui respire la joie de vivre et l'optimisme. 
"Il était une fois, au Royaume des Neiges nommé Finlande sept jeunes et belles princesses que leur père, le vieux roi musicien avait baptisées du nom d'une note de musique. Mais Mi préférait de loin les belles robes au solfège et le lendemain de ses 18 ans, elle quitta le château, sa famille et son pays pour mener une carrière de mannequin à Paris. Et c'est dans cette ville qu'elle rencontra L'Au, un jeune troubadour français, ami du grand saltimbanque Devendra Banhart. Son coeur lui révéla que l'amour n'a pas de frontière et qu'elle avait enfin trouvé le compagnon depuis si longtemps cherché. Alors Mi se jeta à l'Au. Et de son côté L'Au réalisa qu'il avait trouvé sa Mi. Comme leur amour était plus fort que tout, ils revinrent dans le pays de Mi où ils s'isolèrent dans une simple maison en rondins, où ils vécurent longtemps d'amour, de neige fondue... et de musique. Neuf mois plus tard, naquît le fruit de leur amour..." 
Beaucoup d'artistes ont de belles voix, capables de nous émouvoir -ce blog leur est dédié. Peu cependant sont capables de nous amener dans une dimension spirituelle, voire mystique, modifier notre état de conscience, de nous faire voir une autre dimension, cachée ou parallèle au monde où nous évoluons. Lisa Gerrard est capable de cette prouesse. Cette artiste née en Australie en 1961 a connu un grand succès dans les années 80 avec son groupe 
Avec cet album d'une perfection glacée, très planant, la voix hors du commun de Lisa Gerrad, androgyne, puissante, nous emmène très haut, très loin d'un monde matériel et futile. Par sa force, sa charge spirituelle inhabituelle, elle nous réduit au silence, à l'écoute. En alternant morceaux calmes et planant et d'autres plus sombres, plus telluriques -où des voix nous cherchent, nous appellent, nous invitent à les rejoindre-, la chanteuse nous fait passer du positif au négatif, de la lumière à l'ombre, des promesses du ciel aux profondeurs de l'inconscient. A la fin de ce magnifique voyage ou elle réunit les contraires, la voix complétement libérée de la chanteuse semble vibrer sous la voûte d'une très haute cathédrale , nous amenant plénitude et Unité. Un disque magique (note 4.5/5)
Anna Ternheim est une jeune Suédoise né en 1978, guitariste, pianiste et auteur de deux disques, pas vraiment remarquables mais qui ont remporté un succès public certain -le premier "Somebody Outside" a même été double disque d'or en Suède il y a trois ans. La jeune scandinave chante d'une voix fraîche et pleine de douceur des compositions parfois agréables mais qui nous laissant quand même un peu sur notre faim. Au milieu de ces deux disques donc pas complètement réussis (note 3/5), quelques pépites comme ce 
Longtemps j'ai pensé que Trespassers William était le nom de la chanteuse qui interprétait les titres de "Different Stars", le disque qui l'a fait connaître en France. Eh bien non ! Trespassers William est bien un groupe, créé en 1997 en Californie et dont les musiques ont été assez souvent reprises pour des séries américaines comme Buffy ou pour de nombreuses B.O. de films. Quant à sa chanteuse-sirène, qui est aussi guitariste et auteur de tous les textes du groupe elle s'appelle 